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Photo du rédacteurNaïde Pavelly Obiang

ô mon pays. Toi, tu m'attends


Mon pays

Tu n'es ni un accident

Ni un hasard

Ni un produit de l'homme

Tu fus avant nous

Tu seras après nous


Devant ceux qui croient que tu leur appartiens

Devant ceux qui prétendent te connaître

Devant ceux qui te fabriquent des larmes d’amour

Devant ceux qui te promettent fidélité

Tu n’es point attendri


Tu nous as vu naître

Tu nous as bercé

Et continues de nous aimer

Dommage, nous n'arrivons pas à t’apprécier


Une nation hypnotisée

Un peuple désorienté

Des familles déchirées


Nous croyons être ton sauveur

Toi, tu connais ta valeur

Toi, tu connais ton destin

Toi, tu es libre

Toi, tu es indépendant


Pendant que nous rêvons

Pendant que nous prions

Pendant que nous pleurons

Pendant que nous dansons

Toi, tu nous attends


Entre nos discours et nos réalités

Entre nos pieds et nos claviers

Nos vérités et nos hypocrisies

Nos combats et nos apathies

Nos louanges et nos mépris

Nos alliances et nos appétits

Nos clans et nos armoiries

Toi, tu nous attends


Tu nous attends

Au rond-point de la confusion

Au carrefour de la négligence

Au bord de la décadence


Tu attends nous voir nous battre de notre côté

Nous voir casser les chaines de la vassalité

Nous voir arracher ce qui nous a été escamoté

Nous voir marcher vers l’horizon de notre liberté


Tu applaudis les joies de t’arroser

Mais depuis tu attends un jubilé

Dans la résurrection des consciences

L'émancipation des pensées

La détermination de la souveraineté


Une célébration à l’abris

D’une carence patriotique

D’une égalité mythique

D’une culture anémique


ô mon pays


Tu inspires l’auteur

Tu animes le chanteur

Tu incites le résistant

Et ton cœur patiemment attend

Au chevet de notre cran


Cran d’oser

Cran de préserver

Cran de protéger

Cran de prospérer


ô mon pays

Toi, tu m’attends


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