
La jeune artiste Gabonaise est en tournée africaine. Avec elle se suit le vent de Tchizabengue, la déesse des maitresses. La chanson vous relate particulièrement la frustration d’une maitresse, fatiguée des hautainetés de l’épouse, la principale, ou la titulaire, comme on dit dans les couloirs de l’interdit.
If faut reconnaitre que nous, en tant que société, avions permis à l’homme de bondir sur plusieurs oiselets sans amendes ; même si cela perturbe l’harmonie sociale. L’homme, sous prétexte de sa biologie et usant de son pouvoir financier, a réussi à nous faire accepter son désir insatiable du sexe opposé.
Mais attention ! Il ne faut pas mettre tous les hommes dans un même panier. Il y en a encore qui, bien qu’ils ressentent des vibrations pour d’autres femmes, restent dévoués à celle qu’ils ont choisi. Ils sont peu, mais ils existent.
Alors, on « force » donc une femme à accepter un homme infidèle car ce n’est pas naturel pour une de voir son mari (ou copain) se pavaner avec d’autres. Qu’elle soit en Amérique, en Europe, au Gabon, ou au Congo, elle tolère. Elle se resigne beaucoup plus souvent pour des raisons économiques et sociales. Mais en vérité, quand il s’agit de son partenaire, la femmes est de nature mortellement avare.
La femme est calculatrice. La plus calme est la plus dangereuse. Celle-là « t’attend au tournant ». Si effectivement elle accepte de partager son époux ou d’être la énième ; c’est qu’elle y gagne quelque chose de plus précieux que le mariage ou elle espère le mariage éventuellement.
L’argent et le statut (titre de madame) attirent beaucoup de femmes dans nos communautés, surtout celles qui sont émotionnellement dépendantes. Oui, il existe aussi le côté passionnel qui n’est pas toujours favorable à celle-ci. Cette soif infuse et souvent impulsive de la femme à chercher à être associée, ou à « appartenir », à un homme. La bague devient le symbole de la réussite. Ce qui conduit beaucoup à se réfugier notamment dans les églises ou les djudjus. D’autres acceptent tout simplement que leurs époux prennent des énièmes bureaux, du moment « qu’il ne me quitte pas ».
Revenons à notre affaire…
Il est urgent de souligner que le nouveau buzz musical contient une erreur qu’il ne faut pas négliger. Surement, la chanteuse aka la Kinda a été mal informée : toutes les femmes mariées n’étaient pas des tchizas. Et plus précisément encore, toutes les femmes qui sortent avec les hommes mariés ne sont pas des tchizas. Ne soyons pas conditionnés par les anomalies des unes.
La Tchiza, pour les sages, est l’énième bureau. Une maitresse, désespérée, qui se rend compte qu’elle en veut plus. Elle pleure de se faire reconnaitre chez la titulaire, dans l’entourage, et même par l’Etat civil. Au fait, elle meurt d’être une femme mariée. Elle veut le mariage pour valider son existence, pour justifier ses actions. Et elle est prête à tout. Ce genre de femmes sont des agents molili, des outils de vampires, les démons de jalousie, les emmerdeuses, les troubleuses de foyers, et en bon lingala, les ndokis de la société. Dans cette branche rayonnent les « gold diggers ».
L’artiste gabonaise prétends ne pas dénigrer la Tchiza, mais elle ne la valorise pas non plus. Toutefois, elle fait bien de rappeler aux femmes mariées de faire malembe…malembe.
Beaucoup d’elles agacent. Elles sont hautaines et se croient supérieures aux autres. D’autres pensent être les élues de Dieu, avec mission de juger les célibataires. Et elles oublient que « Rien n’est acquis ». La tchiza est une détective. Elle connait tous les secrets du couple. Pendant que l’épouse rumine dans ses grands airs, la tchiza, elle, prend du terrain. Tout peut basculer d’un jour à un autre. Comme l’artiste le souligne, « on mange dans la même assiette. »
Juste une parenthèse, une femme mariée ou une titulaire ne doit jamais se rabaisser devant une maitresse en l’appelant ou en cherchant à la rencontrer. La majorité de temps, s’acharner sur une maitresse ne paye pas. Si elle doit s’en prendre à quelqu’un ; c’est à son mari. La femme du dehors n’a ni la responsabilité ni l’obligation de respecter ses veux de mariage. C’est à son mari de le faire. Et, parfois le monsieur se détend à l’écoute d’une collection de variétés internationales. Que va-t-elle donc faire ? Parcourir le globe pour un infidèle ?
Maintenant appréciez la différence entre une tchiza and une lady…
De nature, une lady n’est pas attirée par les hommes occupés. L’homme marié est un accident. Son cœur est sa faiblesse. Histoire d’amour là ne commence pas toujours comme celle d’Adam et Eve deh ! Si elle trébuche, elle trouvera les moyens de se relever sans chercher à rationaliser ses actions.
Une lady est consciente des enjeux, d’où l’anonymat est sa façon de vivre.
A lady never tells. Une lady ne s’expose pas. Être avec le mari d’une autre n’est pas une louange qu’elle hurle sur les toits. Elle écoute la Tchiza et elle est répugnée car elle ne se reconnait pas dans cette mondanité. Une lady n’a aucune intention de casser le mariage d’une autre. Et elle comprend que si le monsieur lui est destinée, il saura quoi faire, sans être manipulé. Elle met ses conditions bien-sûr mais tout en étant prête à abandonner chemin si le monsieur n’agit pas en conséquence. Contrairement à une tchiza qui restera là malgré parce qu’elle pense qu’elle ne peut pas trouver mieux. Non ! Une lady ne se vends pas moins cher. Elle n’est jamais la deuxième ni la énième.
C’est une femme discrète et posée. Même la titulaire aura du mal à l’approcher si elle la découvre, tellement elle a une position dans la société. Elle rentre dans les milieux même inaccessibles à son amant. La vérité est que les deux femmes ne mangent pas dans la même assiette car elles ne sont pas au même niveau. L’amant est un apéritif pour une lady. Si elle n’est pas satisfaite, il n’arrivera pas au plat de résistance.
Non ! Toutes les femmes qui sortent avec les hommes mariés ne sont pas des tchizas.
Le monde parfait serait que toutes les femmes qui veulent être mariées, pour de bonnes raisons, trouvent leurs propres conjoints. Tout homme qui trouve une femme n’en aime ou ne convoite aucune autre. Et toute autre femme n’envie point les foyers des autres.
Ne perdons pas espoir, le paradis se rapproche.
Image: Courtesy of Google.
Handmade Modern Abstract African woman
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